Les 13 meilleures peintures du musée du Prado

Le musée du Prado abrite l'une des galeries d'art les plus complètes et les plus importantes du monde. Découvrez quelles sont ses meilleures œuvres parmi les milliers qui font partie de sa collection.

Carlos Bleda

Carlos Bleda

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Les 13 meilleures peintures du musée du Prado

Œuvres du musée du Prado | ©Angel de los Rios

Le musée du Prado est le fer de lance du triangle artistique formé par le Reina Sofía, le Thyssen et le musée qui fait l'objet de cet article. Parmi toutes les choses à voir et à faire à Madrid, une visite de ce musée historique devrait être une priorité pour toute personne visitant la capitale espagnole.

Bien que sa collection ne soit pas la plus vaste, avec quelque 8000 œuvres d'art dont seulement 1713 sont exposées, sa valeur historique et sa variété en font l'une des plus importantes collections de peintures au monde. Des artistes célèbres tels que Goya, Velázquez, Rubens et Bosch ont élu domicile au Prado.

Vous pouvez perdre une journée entière dans ses galeries, mais comme ce n'est pas toujours possible, il est préférable de savoir à l'avance quelles sont les œuvres principales et c'est pourquoi je partage avec vous ces listes avec les peintures essentielles que vous devez voir dans le Musée du Prado.

1. Saturne dévorant son fils, par Goya

Saturne dévorant son fils, par Goya| ©Normann
Saturne dévorant son fils, par Goya| ©Normann

Nous commençons notre examen des œuvres les plus importantes du Prado par l'un de ses artistes les plus importants, Francisco de Goya, et l'une de ses œuvres les plus frappantes. Saturne dévorant son fils fait partie de la collection de 14 œuvres appelées peintures noires en raison de leurs couleurs sombres et de leur sujet sombre.

Ce sont des caractéristiques communes à cette peinture particulièrement sombre, qui représente le dieu Chronos, ou Saturne, dévorant l'un de ses fils de peur d'être un jour détrôné.

Un tableau qui étonne par la terreur produite par le regard du dieu, la proéminence et la cruauté du sang et le contraste des couleurs utilisées par Goya.

  • Auteur: Francisco de Goya.
  • Date: 1820.
  • Situation: salle 067 du Prado.

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2. La Maja nue, par Goya

La Maja nue, par Goya| ©WikiArt
La Maja nue, par Goya| ©WikiArt

Nous passons de la terreur du tableau de Saturne dévorant son fils à l'érotisme de la Maja nue de Goya.

Le tableau a été commandé par Manuel Godoy, premier ministre du roi Charles IV, qui avait un goût particulier pour l'art érotique. Le choix s'est porté sur Goya, qui était à l'époque le principal peintre des nobles et l'un des meilleurs d'Europe.

Goya a représenté une jeune femme allongée nue comme s'il s'agissait d'une Vénus, mais avec des signes indubitables que le modèle était humain. C'est pour cette raison et pour certains détails de sa nudité que le tableau a été considéré comme l'un des premiers nus complets en peinture d'une femme en dehors de la mythologie.

Godoy a également commandé un autre tableau du même type, mais avec la femme habillée, afin qu'en superposant les deux tableaux, il puisse simuler un nu. La grande inconnue du tableau est l'identité de la maja, que Goya a gardée anonyme.

  • Auteur: Francisco de Goya.
  • Date: 1795
  • Lieu: Salle 038 du Prado.

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3. Le peloton d'exécution du 3 mai à Madrid, par Goya

Le peloton d'exécution du 3 mai à Madrid, par Goya| ©birkoff3
Le peloton d'exécution du 3 mai à Madrid, par Goya| ©birkoff3

Napoléon domine l'Europe à l'époque de Goya et, profitant de son passage en Espagne pour conquérir le Portugal, il décide d'envahir le pays et de couronner son frère Joseph Bonaparte roi d'Espagne. Le 2 mai 1808, il y a eu un soulèvement populaire espagnol et le 3 mai, l'armée française a riposté en fusillant des milliers de personnes.

C'est ce que Goya a représenté dans l'une de ses plus grandes œuvres. Le tableau du Peloton d'exécution du 3 mai est considéré comme la première grande œuvre contemporaine, car il n'a pas de précédents similaires et a ouvert la voie à des styles tels que le romantisme.

Le tableau du peloton d'exécution du 3 mai a inspiré des artistes tels que Picasso, qui s'est servi de cette œuvre comme base pour son célèbre Guernica.

  • Auteur: Francisco de Goya
  • Date: 1814
  • Emplacement: salle 064 du Prado.

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4. Las Meninas, par Diego Velázquez

Las meninas, par Diego Velázquez| ©Diego Velázquez
Las meninas, par Diego Velázquez| ©Diego Velázquez

Las Meninas de Velázquez est probablement le tableau le plus représentatif et le plus célèbre du musée du Prado.

Il s'agit de l'une des plus grandes toiles, de plus de 3 mètres de large et de près de 3 mètres de haut, du peintre sévillan et de son chef-d'œuvre. Des rivières d'encre ont été déversées sur ce tableau en raison des mystères qui l'entourent et de l'originalité de sa composition.

Le tableau représente jusqu'à 11 personnages, comme les Ménines, filles de Philippe IV et de Mariana d'Autriche, qui apparaissent également dans le tableau à l'intérieur d'un autre tableau, et même Velázquez lui-même. L'artiste se représente au premier plan comme s'il s'agissait du premier selfie de l'histoire.

La complexité des plans, la façon dont il représente les différentes figures et une infinité d'autres détails font du tableau de Las Meninas un chef-d'œuvre pour lequel il vaut la peine de payer le prix d'entrée au musée du Prado

  • Auteur: Diego Velázquez.
  • Date: 1656.
  • Lieu: salle 012 du Prado.

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5. La Crucifixion, par Juan de Flandes

La Crucifixion, par Juan de Flandes| ©Juan de Flandes
La Crucifixion, par Juan de Flandes| ©Juan de Flandes

Considéré comme un chef-d'œuvre de la peinture hispano-flamande, le panneau de la Crucifixion a été commandé par l'évêque Juan Rodríguez de Fonseca à Juan de Flandes, qui l'a peint pour faire partie du retable principal de la cathédrale de Palencia.

L'œuvre faisait partie du retable avec 10 autres tableaux du même artiste, qui n'a pu les voir installés dans la cathédrale avant sa mort. Cependant, c'est la Crucifixion qui est considérée comme la meilleure de ces 10 peintures en raison de la qualité et des détails de la scène.

  • Auteur: Juan de Flandes.
  • Date: 1509.
  • Lieu: salle 057 du Prado.

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6. Les 3 Grâces, par Rubens

Les 3 Grâces, par Rubens| ©Jim Anzalone
Les 3 Grâces, par Rubens| ©Jim Anzalone

Le tableau des Trois Grâces représente Aglaya, Thalia et Euphrosyne, les filles de Zeus, nues et enlacées dans une scène d'apparente sensualité conforme aux canons de beauté du XVIIe siècle.

La manière originale de représenter ces trois déesses a fait de ce tableau de Rubens l'une de ses plus belles œuvres, à tel point que le roi Philippe IV se l'est approprié, bien que l'artiste l'ait peint pour ses propres appartements.

  • Auteur: Peter Paul Rubens.
  • Date: 1635
  • Lieu: salle 029 du Prado.

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7. La descente de croix, par Rogier Van der Weyden

La descente de croix, par Rogier Van der Weyden.| ©Angel de los Rios
La descente de croix, par Rogier Van der Weyden.| ©Angel de los Rios

Le chef-d'œuvre de Rogier Van der Weyden est un curieux triptyque de forme rectangulaire avec une saillie au centre pour la croix, peint avec une maîtrise exceptionnelle pour l'époque. Les couleurs et la technique exquise du peintre sont surprenantes malgré le fait qu'il s'agisse d'une œuvre du début du XVe siècle.

Comme curiosité, la Descente de Croix se trouve au Prado parce que le roi Philippe II s'en est entiché et l'a fait venir en Espagne par bateau. Le navire a fait naufrage mais, grâce au bon emballage, l'œuvre est restée intacte.

  • Auteur: Rogier Van der Weyden
  • Date: 1443
  • Lieu: Salle 058 du Prado

8. Le Triptyque du Jardin des délices terrestres, de Bosch

Le triptyque du Jardin des délices terrestres, par Hieronymus Bosch| ©Carlos Reusser
Le triptyque du Jardin des délices terrestres, par Hieronymus Bosch| ©Carlos Reusser

Le chef-d'œuvre de Hieronymus Bosch, connu sous le nom de Jardin des délices terrestres, est un célèbre triptyque qui dépeint diverses scènes allant de la création au destin possible de l'humanité. Lorsque le triptyque est fermé, on peut voir la scène de création, et une fois ouvert, l'œuvre est divisée en trois parties.

Les deux premières, celle de gauche et la partie centrale, dépeignent le paradis et le péché d'Adam et Eve, tandis que la scène de droite symbolise l'enfer auquel mène le péché.

La profonde iconographie du tableau, sa technique, ses couleurs et la complexité de l'œuvre en ont fait l'une des principales attractions du Musée du Prado.

  • Auteur: El Bosco
  • Date: 1500
  • Lieu: Salle 056A du Musée du Prado

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9. L'Annonciation, par Fra Angelico

L'Annonciation, par Fra Angelico| ©Jim Anzalone
L'Annonciation, par Fra Angelico| ©Jim Anzalone

Le nom d'origine de Fra Angelico était Guido di Piero et il était un peintre de la Renaissance basé à Florence. Il est ordonné prêtre, change de nom et commence à peindre, l'Annonciation étant l'une de ses premières créations les plus controversées.

La représentation de l'Annonciation par Fra Angelico est inhabituelle et suscite une vive controverse à l'époque. Ce n'est qu'à titre posthume que son œuvre a été reconnue comme une vision en avance sur son temps et comme son meilleur travail.

  • Auteur: Guido di Piero
  • Date: 1426
  • Lieu: Salle 056B du Musée du Prado

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10. La reddition de Breda, par Diego Velázquez

La reddition de Breda, par Diego Velázquez| ©FeelM
La reddition de Breda, par Diego Velázquez| ©FeelM

Pour comprendre ce tableau du maître Velázquez, il est nécessaire de comprendre son contexte historique. À la fin du XVIe siècle, les Pays-Bas étaient plongés dans ce que l'on a appelé la guerre de Quatre-vingts ans, au cours de laquelle ils voulaient obtenir leur indépendance vis-à-vis de l'Espagne. La ville de Breda appartenait aux Pays-Bas jusqu'à ce que le roi Philippe IV décide de la reprendre.

La scène représente le moment où, une fois conquis, les nobles cèdent leur souveraineté aux Espagnols. Le roi Philippe IV voulait immortaliser ce moment, il a donc demandé à Velázquez de peindre La reddition de Breda à grande échelle pour décorer le palais du Buen Retiro.

  • Auteur : Diego Velázquez
  • Date: 1635
  • Lieu: salle 009A du Prado.

11. L'autoportrait de Dürer

L'autoportrait de Dürer| ©Alberto Durero
L'autoportrait de Dürer| ©Alberto Durero

Dürer était un peintre qui se tenait en haute estime. À tel point qu'il s'est utilisé comme modèle pour représenter Jésus-Christ. En raison de cette estime de soi, il s'est représenté avec les meilleurs vêtements de l'époque et des couleurs très flatteuses. Il recherchait tellement la perfection que même le paysage vu de la fenêtre était inspiré de la belle Italie, alors qu'il était en Allemagne.

Outre l'ego de l'auteur, l'autoportrait de Dürer est peint avec une technique remarquable qui l'encourage dans son métier. Un métier, d'ailleurs, qui n'était pas considéré comme un métier de noble et qui est une contradiction dans la façon dont Dürer se peint lui-même.

  • Auteur: Albrecht Dürer
  • Date: 1498
  • Lieu: Salle 055B

12. Le Cardinal, par Raphael

Le Cardinal, par Raphael| ©Daniel Lobo
Le Cardinal, par Raphael| ©Daniel Lobo

Le portrait du cardinal est d'abord passé inaperçu jusqu'à ce que l'on sache que son auteur était Raphaël, l'un des plus grands et des plus importants artistes italiens de la Renaissance dans l'histoire de l'art.

Outre la technique impeccable de Raphaël, l'œuvre a suscité l'intérêt de beaucoup en raison de son ambiguïté, le portrait étant attribuable à plusieurs cardinaux de l'époque.

On ne sait pas avec certitude quel cardinal a posé pour l'artiste italien, bien qu'il existe une liste de deux ou trois noms probables. La perspective du portrait rappelle beaucoup la Gioconda de Léonard de Vinci, exposée au musée du Louvre à Paris.

  • Auteur: Rafael
  • Date: 1511
  • Lieu: salle 049 du Prado.

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13. Le Chevalier avec la main sur la poitrine, par El Greco

Le Chevalier avec la main sur la poitrine, par El Greco| ©losmininos
Le Chevalier avec la main sur la poitrine, par El Greco| ©losmininos

El Greco est un autre des artistes vedettes de la collection du Prado. Le musée abrite plusieurs de ses œuvres, mais le Chevalier avec la main sur la poitrine est particulièrement remarquable. L'œuvre représente un gentilhomme d'une trentaine d'années portant des vêtements typiques du XVIe siècle.

De tous les portraits peints par l'artiste et exposés au Prado, celui-ci fut l'un des premiers à parvenir au musée et l'un des plus distingués, en raison de l'inclusion d'un élément tel que l'épée, rarement vu dans ce type de portrait.

Ainsi, c'est l'épée, ainsi que le geste solennel du chevalier, qui l'ont rendue célèbre parmi les œuvres du peintre mort à Tolède.

  • Auteur: El Greco
  • Date: 1580
  • Lieu: Salle 009B

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